Remontons le temps avec ce jeu féminin ancestral. Lors des soirées de Ramadan, les femmes de la Casbah mais également d’autres régions d’Algérie comme Cherchell, Bejaia, Collo pratiquaient le jeu de la boqala. La maîtresse de maison apportait un pot en terre cuite rempli d’eau. Chaque femme y déposait un bijou lui appartenant (broche, bracelet, bague…). La plus âgée tournait sept fois le pot au-dessus d’un brasero où brûlait de l’encens.
Intérieurement chaque femme se concentrait sur un être qui lui était cher ou sur une situation qui l’a préoccupait. La doyenne récitait un court poème. On demandait alors à une jeune fille de plonger sa main dans le pot d’eau et de saisir un bijou au hasard. Le poème récité était alors dédié à la propriétaire du bijou. Elle l’interprétait alors comme une sorte de présage, ou de ‘fâ’l’.