On reste chez soi

"Alger, ça bouge" par Ahmed Mimoun

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Cette journée semble paisible comme cet homme assis, offrant des graines aux pigeons, sur une petite esplanade du Boulevard Zirout Youcef, non loin de l’hôtel Es-Safir (ex hôtel Aletti). Ses gestes involontairement brusques provoquaient de brèves envolées, rythmées par les bruits des battements d’ailes, couvrant le bruit des voitures qui passent le long de cette artère du front de mer. Aujourd’hui, j’ai envie de flâner dans ce coin. Je me dirige machinalement vers le square Port-Saïd, qui se trouve à quelques enjambées d’ici. Il est 10 heures du matin. Une pause-café s’impose à Tantonville, la mythique brasserie d’Alger, adjacente au Théâtre National d’Alger MahiedinneBachtarzi (ex Opéra).

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Que c’est agréable de voir des tablées de femmes discutant sereinement. Elles sont à l’aise au milieu de tous ces hommes. L’ambiance est belle, calme, trop calme pour un jour de semaine. Un vieux tripote machinalement son petit portable. Deux jeunes discutent entre eux tout en scrutant leurs smartphones respectifs. Ils se montrent leurs photos et commentent des commentaires de leurs réseaux sociaux. Ça rigole bien. Dans la table d’à côté, il y a ce quinquagénaire complétement absorbé par son journal. Et au fond, cette jeune fille, assise seule, qui n’arrête pas de regarder sa montre comme si elle avait rendez-vous avec un retardataire.

J’aime cette ambiance, j’y passerais bien toute la journée, mais je dois filer. J’ai rencard, à deux pas d’ici, avec Samir Toumi à« La Baignoire ».

Samir m’accueille avec un bon café bien fumant. A travers les persiennes, j’arrive à entrevoir des bouts de la baie d’Alger. L’ambiance est zen. Tellement zen que j’ai envie d’apprécier ce moment sans parler. Je suis ici pour l’entendre me parler de son Alger. Cet Alger qui lui a inspiré ses deux romans.« Ma partie préférée d’Alger se situe entre le Sacré Cœur et Saint-Eugène. C’est un choix purement esthétique. J’adore marcher. C’est la meilleure façon de découvrir une ville. La nuit, j’adore faire un tour en voiture. On roule bien et ça permet d’avoir un tour d’horizon sans être dérangé par une circulation de plus en plus dense ».

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Pour ce qui est de la vie artistique de la capitale, il me dit qu’« il y a une dynamique sociale qui s’organise hors des circuits officiels, à travers les réseaux sociaux. Les gens tissent des toiles d’araignées, essayent de mettre en place des choses. Ils se mettent en mouvement. Ils communiquent beaucoup plus vite, ils sont plus visibles et surtout ils créent des liens. Ils rentrent dans les interstices qui peuvent exister par rapport à ce qui est officiel. Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux permettent de mettre en place des initiatives de ce genre puisqu’on communique beaucoup plus vite. Les distances géographiques s’estompent. Cette contraction du temps et de l’espace permet une forme d’organisation un peu différente et donc de créer des initiatives qui ne nécessitent pas un déplacement physique ni une validation ou approbation. Moi-même, j’ai été dans ce mouvement-là quand j’ai créé« La Baignoire » et l’idée est de se dire que le lieu fait la fonction. A partir d’un moment où tu as un espace, tu peux faire quelque chose malgré la contrainte de moyens. Tu peux être créatif à partir du moment où tu sors du cadre habituel et des sentiers battus ».

« La Baignoire Expérience » n’est pas un concept culturel. C’est une expérience de gouvernance d’entreprise. L’idée principale est de s’interroger sur la finalité de l’entreprise. Est-ce qu’une entreprise existe uniquement pour faire des profits et d’enrichir ses propriétaires et salariés ? Pour moi, c’est clairement non. L’idée est de se dire comment introduire cette notion de partage dans la gouvernance de l’entreprise. C’est un pacte de salariés. Et tous les salariés ont accepté de donner une partie de leurs salaires à l’art contemporain. On a poussé le concept de partage jusqu’au bout puisque cet argent-là qui est donné n’a aucune contrepartie business. On ne fait aucune transaction avec l’artiste sous quelque forme que ce soit. Aucune œuvre n’est vendue dans nos lieux. Aussi, on a décidé de dématérialiser la notion de bureau et d’espace pour pouvoir accueillir des personnes.

L’autre idée du partage est de créer un lieu de culture dans un quartier qui n’est pas dédiéàça, qui n’a ni la vocation ni la structure sociologique pour accueillir ce type d’événement. Le système de La Baignoire fonctionne puis qu’on est dans un quartier très populaire, dans un immeuble où on se fichent un peu de savoir ce que tu fais, est-ce que c’est une fête ou pas. Contrairement aux quartiers plus résidentiels où les moindres mouvements sont épiés.

Samir adore déjeuner dans les gargotes du centre-ville. On y sert des plats traditionnels, des brochettes, de la loubia(1)… C’est dans les gargotes où l’on mange le mieux et pas cher.

Il est midi. Ces plats qu’il vient de me citer m’ont donné envie d’aller m’attabler dans un de ces lieux. Voilà une proposition que je ferais bien à Karim Sergoua, un des artistes incontournables de la ville, avec qui j’ai rendez-vous dans un petit moment.

Je salue Samir et prends congé de lui.

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Je me dirige à pied vers la rue Didouche Mourad. J’arpente la rue Larbi Ben M’hidi où se trouve le Musée d’Art Moderne d’Alger, le MAMA ; la place Emir Abdelkader ; la Grande Poste ; l’avenue Pasteur puis la Place Audin.

Je l’attends, pas loin de la Princière, un des plus anciens pâtissiers de le rue Michelet. Le voilà qui arrive. Autour de son cou, son éternelle écharpe assortie à sa barbe mi blanche mi rousse. Il est 13 heures et on a un petit creux à combler. On opte pour un resto-rapide connu pour ses délicieux chawarma. A peine assis, je lui demande, d’entrée de jeu : « Qu’est-ce qui fait bouger Alger en ce moment ? ».

« Les tremblements de terre ! »

Après une franche rigolade, il enchaina avec « Ce qui fait bouger Alger, c’est la culture et le sport. Sa jeunesse. Alger n’a jamais bougé autant que ces cinq dernières années. Il n’y a jamais eu autant d’expo que ce soit ici ou à l’étranger. En art visuel, il y a « Picturie Générale », un collectif d’artistes qui a fait fureur avec ses expos à Alger et à Dakar, dont la dernière édition a eu lieu dans un ancien « Souk El Fellah »à Alger Centre. Personnellement, cela fait 17 ans, que je suis demandeur de ce genre de lieuxinexploités ou délaissés par la ville qui peuvent devenir des espaces culturels et artistiques de façon permanente. Il y a quelques années, on avait créé un groupe qui s’appelait « El Sebaghine »(2) et la première chose que l’on avait demandé, c’est qu’ils nous mettent à disposition des lieux désaffectés tels les caves, les voutes et les abattoirs d’Alger. En ce qui concerne les initiatives privées, on a vu l’émergence de jeunes créateurs comme l’Homme Jaune, Tabti, Aydoud, Krinah, Bardi, Zougar, Samet, Rachida Azdaou, Lola, etc.  Tous ces artistes œuvrent et excellent dans tous les domaines.Les galeries d’Art telles que Sirius de Valentina Ghanem au Telemly, Yasmine de Lyes Khelifati à Dely Brahim, Les Ateliers Sauvages de WessylaTamzalià rue Didouche Mourad, le Sous-marin au Télémly et autres de renom. Toute cette effervescence est due à l’engouement des jeunes créateurs, notamment grâce aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux, qui ont créé une dynamique telle qu’ils arrivent à s’organiser pour exposer à l’étranger comme Oussama Tabtià Marseille, Amar Bouras au musée de Bamako. Il faut aussi souligner que beaucoup d’artistes qui étaient installés à l’étranger sont rentrés au pays comme Tidjani Ben larbi, Kamel Yahiaoui,…

Il est 14 heures. Je dois partir pour un troisième rencard avec Riad Aberkane au Sacré Cœur, juste en face de l’église. Avant de se quitter, karim m’invite à l’accompagner à Artissimo, une école d’art située sur cette même rue Didouche, où il doit animer un atelier.

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C’est dans une brasserie du Sacré Cœur que je rencontre Riad Aberkane, animateur et producteur radio qui sévit dans le domaine depuis 2005. C’est lui qui anime La Matinale depuis quelques années déjà sur la radio Jil FM. Après de franches embrassades et salutations, on se met à table pour deux raisons : la première pour déjeuner, et la seconde pour discuter. « Parle-moi d’Alger » lui lançais-je. Riad ne s’est pas fait prier : « Alger est un lieu de création par excellence. Je ne sais pas si l’algérien a un esprit créatif ou si c’est le fait du brassage multiculturel de ses occupants. Alger pour beaucoup d’artistes, pour beaucoup de jeunes, reste la ville qui fait rêver, qui ouvre les portes à beaucoup sur le plan artistique. En Algérie, le « rêve algérois » existe depuis très longtemps, d’où cet incessant exode rural qui a fait d’Alger la plus peuplée du pays avec ses cinq millions d’habitants.

Tout comme Sadek Democratos, plasticien et leader du groupe reggae Democratos, qui après une tournée aux Etats-Unis, a vu sa carrière d’artiste s’arrêter net, une fois revenu à Oran, la ville où il vivait. Il a pris la décision de s’installer à Alger.

Aujourd’hui, on commence à accepter certaines choses. A Alger, les gens sont de plus en plus engagés. Ils investissent dans des espaces d’expression artistique tels que la Baignoire, le Sous-marin et autres galeries ou maisons d’édition. Et c’est ça qui attire tous ces artistes de tout le pays, voyant dans ces lieux une occasion d’être vus, écoutés ou toucher un public qu’il n’y a pas ailleurs.

Personnellement, la première fois où j’ai atterri à Alger, c’était à la rue Hoche. Puis j’ai habité successivement à Kouba, Belcourt, un quartier populaire où on pouvait faire ses courses à n’importe quelle heure de la nuit.

 Je n’aime pas entendre dire qu’Alger appartient aux algérois, ou aux gens de la Casbah. C’est vrai qu’ils ont leur histoire, leur patrimoine, leur vécu. Mais ceux qui ont construit cette ville n’en sont pas tous natifs. On devient algérois par adoption.

J’aime Alger et je ne me vois pas habiter ailleurs. Et par ailleurs, j’inclue toutes les villes du monde. J’aime mes habitudes.

Le samedi matin, je descends la rue Didouche. Je m’arrête chez Ami Mouloud (paix à son âme) quiétait le bouquiniste de cette rue. Dans sa boutique « L’Etoile d’or », aujourd’hui reprise par son petit-fils, on y trouve une belle collection de vinyles assez éclectique. On peut y trouver du Oum Keltoum, du Abdelhalim Hafez, du Brel, du Laureen Hill et autres perles. Ma deuxième halte se fait chez Boussaad, un autre bouquiniste où on peut trouver des livres, des classiques aux plus improbables. Puis direction la Grande Poste où je visite d’autres bouquinistes. C’est là-bas d’ailleurs, où j’ai acheté l’œuvre complète des Chroniques de Tabari et autres livres que tu ne trouves nulle part ailleurs. Sur cette place, face à la Grande Poste, derrière ces étalages de livres posés en vrac, certains jeunes vendeurs te conseillent des ouvrages qu’ils ont lus et aimés. Vers midi, je descends au Port d’Alger me taper un plat de sardines, pas loin de l’Institut Français. Pour bien digérer, je fais une petite marche sur le front de mer. Ce que très peu d’algérois savent, c’est que sur ce même boulevard, au niveau de l’entrée « Des Voyageurs » tu lèves la tête et tu vois, tout en haut d’un immeuble, des niches de bonnes. Le seul et unique immeuble d’Alger où il y a des chambres de bonnes au dernier étage. Quelques foulées plus loin, sur la terrasse du dernier immeuble avant d’arriver à la Place des Martyres, il y a des statuettes et autres fresques dans un parfait état. Et pour finir, le Bastion 23. Sur le chemin du retour, le parc Sofia, Square Port Saïd, et je remonte jusqu’à mon quartier. Tu vois, pour moi, ce circuit est sacré. Je le fais chaque samedi. Cela me permet de respirer l’odeur de la méditerranée, de voir tous ces gens différents.

Riad a un projet et pas des moindres. Un club de jazz à Alger. L’idée lui est venu après avoir fréquenté La Voute, un bar-restaurant en face au port d’Alger qui a malheureusement fermé ses portes en 2008 et un peu avant, Chez Zidi, un bar en plein Alger Centre, dans la rue Burdot plus exactement, où on écoutait du bon jazz. Aujourd’hui, Alger manque cruellement d’endroits pour les quadras comme nous. On a fait un concept à Oran qui s’appelait « O’Jazz » qui nous a permis de connaitre plein de jazzmen locaux. Je me suis promis de créer le même concept à Alger. Grâce au financement de quelques boites, à qui le projet a plu. La création de cet espace est en très bonne voie et sans dévoiler maintenant le lieu, je peux vous dire que l’ouverture d’un Jazz Bar à Alger se fera avant l’été.

Les jeunes artistes font avancer les choses dans le sens où ils offrent de la diversité. Toute forme de création est bonne. C’est à nous, spectateurs ou amateurs, de faire le tri. J’adore cette phrase de Samuel Beckett qui dit que pour comprendre l’absurde, il faut être dans le même état que l’auteur, le jour où il avait écrit ou crée. Professionnellement, j’ai rencontré beaucoup d’artistes qui ont fait plein de choses dont certaines n’étaient pas dans les normes. Ceci a permis de déblayer le terrain à ceux qui sont venus après. Beaucoup de ces jeunes artistes se plaignent du manque d’aide, de moyens, de finance et qui veulent vivre de leurs passions. Dernièrement, au Sous-marin, il y a eu le collectif de « Marathon Photos », où de jeunes photographes, venus des quatre coins du pays, montrer leurs œuvres. Ils ont financé eux-mêmes cette expo. On ne peut pas reprocher à ces jeunes débrouillards de mal faire les choses vu qu’ils sont livrés à eux-mêmes. Il y a un manque d’encadrement du potentiel artistique et créatif de nos jeunes talents.

Pour conclure cet entretien, il me dit que s’il avait les moyens de changer les choses, il récupèrerait les espaces publics et les salles de cinéma. Il rassemblerait un collectif d’artistes et leur demanderait de donner à Alger un nouveau visage. Un visage qui leur ressemblerait. Le Street Art, selon lui, ne se limite pas à peindre quelques marches d’escalier, il concerne les murs, les enseignes, les lumières, tout ce qui orne une ville.

Je serais bien resté plus longtemps tellement j’appréciais l’entendre me parler d’Alger si je ne devais pas enchainer avec Mustapha Nedjai.

Je salue Riad et le prie de ne pas oublier de m’inviter à l’inauguration de son Jazz-Bar.

16 heures. C’est à Kouba, quartier de La Croix, que je me dirige en ce moment pour rencontrer Mustapha Nedjai. Un peintre plasticien, la cinquantaine avec quelques années d’expérience. Un artiste engagé qui adore son pays, sa ville. Pour lui, Alger est la ville la plus méditerranéenne. Historiquement, on se retrouve dans un carrefour de civilisations et de cultures. En dehors des lieux privilégiés de la culture comme les galeries, les cinémas et autres, le génie populaire est dans la rue. Le génie créatif de l’algérien commence par l’auto-dérision. J’ai confiance en cette nouvelle génération d’artistes. Ils sont décomplexés.

Avec l’avènement des réseaux sociaux, les jeunes commencent à s’organiser. Internet devient le terrain le plus démocratique de ce pays, d’où jaillit une effervescence culturelle et créative malgré le peu d’espaces d’expression. On est loin encore du potentiel artistique de notre pays. Le nombre d’endroits et d’espaces que l’on pourrait offrir à nos artistes plasticiens, danseurs…est inimaginable. Il y a de place pour toutes formes d’expressions artistiques.

On sent bien que Mustapha en a gros sur le cœur et que ce sujet fait partie de ses « batailles ». Quelque part, je me dis que tant qu’il y a des personnes comme lui, il y a plus que de l’espoir de voir un jour, jaillir de cette ville, mille et une créations qui dépasseront largement nos frontières.

Il est 18 heures. Plus qu’un dernier artiste à voir. C’est Mourad Krinah qui m’a donné rendez-vous au Bar-Restaurant l’Universitéà la Place Audin.

Mourad Krinah est né au Golf, un quartier d’Alger, en 1976. Il a toujours vécu à Alger. Son enfance à Sidi Yahia, et maintenant à Alger Centre. « Je suis un vrai citadin, un enfant de la ville, du béton » aime-t-il se définir à juste titre.

« Quand je voyage, je visite rarement les lieux touristiques. Je préfère rester avec mes amis et partager leur vie de tous les jours. Je fais pareil ici. Je traine énormément au Centre-ville parce que c’est là où on croise toutes les classes sociales. J’aime bien me poser dans une terrasse pas loin de la Fac Centrale et observer les gens dans leur quotidien. D’ailleurs, mon carnet à dessin est toujours à ma portée, au cas où il y aurait une inspiration à saisir. Quand je veux faire mon touriste, il y a un endroit où j’aime flâner régulièrement, c’est le Musée des Beaux-Arts d’Alger, au Hamma, tout près du Jardin d’Essai. Ce musée date de 1927 et abrite pas moins de 8.000 œuvres. »

Si ça ne tenait qu’à moi, je ferais de l’hygiène et de la liberté, les deux piliers d’Alger, voire de l’Algérie. Chacun doit être libre de vivre sa vie comme il l’entend ; libre de faire ce qu’il veut, dans la limite de la loi ; libre de s’exprimer tout en respectant l’autre. Du point de vue de la culture et de la création, ouvrir tous ces espaces fermés depuis des décennies, tels les marchés, les voutes et autres galeries, et permettre à toute forme d’art de s’exprimer, de s’exposer. Tout le monde doit profiter de ces lieux : les comités de quartiers, les associations, …

C’est ce manque d’espace de diffusion de l’art qui a donné naissance, entre autres, à la « Picturie Générale » et aux « Ateliers Sauvages ». Avec quelques amis artistes, on a créé notre propre événement, avec nos propres moyens humains et financiers. L’idée était de trouver un espace suffisamment grand et l’investir avec nos œuvres. La première exposition a réuni treize artistes et a vu le jour en 2013 grâce à la Directrice d’Artissimo qui nous a cédé son espace pendant un mois. Et pour ceux qui ne connaissent pas ce lieu, Artissimo est une école de formation artistique qui se trouve en plein rue Didouche Mourad. La deuxième a eu lieu à« La Baignoire ». La dernière, en 2016, dans un ancien Souk El Fellah, le Marché Volta de la rue Ampère qui a réuni plus d’une vingtaine d’artistes locaux dont l’Homme Jaune, Youcef Krache, FaresYessad, Fatima Chafaa, Fella Tamzali-Tahari, Assila Cherfi, Bardi, Oussama Tabti…

L’art implique toute une chaine d’intervenants : artistes, galeries, institutions, pouvoirs publics, médiateurs, collectionneurs, critiques, historiens et le public. Dans notre pays, cette chaine est malheureusement réduite à trois éléments : artistes, galeries et public. Avec nos modestes moyens, nous voulons rendre l’art accessible à tout le monde et gratuitement. En quelque sorte, nous devons nous-mêmes faire le travail de médiateur.

Le monde est en train de changer. Je fais partie de cette génération qui a émergé grâce aux nouveaux médias et aux réseaux sociaux dans lesquels on trouve notre premier public.

Sur cette conclusion, je tire ma révérence pour aujourd’hui. Une journée très riche où j’ai appris plein de choses sur cette ville. Merci Samir, Karim, Riad, Mustapha et Mourad pour ce que vous faites.

Il y a tant d’autres artistes aussi passionnants à voir et àécouter qui font aussi bouger, à leur façon, cette ville qu’ils aimeraient bien en faire une plateforme culturelle pour toute la Méditerranée, l’Afrique et même le monde. Et pourquoi pas, puisque le potentiel est bien là.

 

Ahmed Mimoun

 

  1. Loubia: Plat Traditionnel à base d’haricots blancs
  2. Essebaghine: Les peintres

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